La Martinique abrite de très nombreuses traditions qu’elles soient festives, musicales, religieuses ou culinaires. La culture de l’île aux fleurs constitue un mélange des traditions caraïbes, européennes et africaines, importées par les colons français ou anglais et les esclaves venus d’Afrique. Nous vous invitons à explorer ces us et coutumes d’une grande richesse.

 

 

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Quelles sont les principales fêtes en Martinique ?

 

 

L’année calendaire en Martinique est marquée par de très nombreuses festivités dont le carnaval de Fort-de-France est sans doute la plus populaire.

 

 

Les Chanté Nwel

 

 

Entre la Toussaint et Noël les Chanté Nwel sont des cantiques souvent religieux entonnés par des groupes musicaux un peu partout sur l’île. Il s’agit parfois de rassemblements spontanés ou plus formels. Cette fête, qui a aussi lieu en Guadeloupe, est issue d’une tradition des campagnes françaises qui voyait familles et proches se rassembler pour chanter à la veillée.

 

 

S’ajoute à cela une gastronomie spécifique à base de liqueurs, de chocolat et de plats savoureux comme le boudin créole, le jambon de Noël ou le ragout épicé.

 

 

Le carnaval

 

 

Si vous aviez à choisir une période pour visiter la Martinique ce serait celle du carnaval. En février ou en mars selon la date de Pâques, cet événement coloré se déroule sur 5 jours. Défilés déguisés, parades, musique et incinération du roi Vaval le dernier jour marquent cette fête haute en couleurs. Côté gastronomie vous savourerez de succulents beignets, crabes farcis ou liqueurs antillaises.

 

 

Fort-de-France constitue l’épicentre du carnaval, même si d’autres communes comme Le Lamentin, Le Diamant ou Rivière Salée organisent le leur.

 

 

Pâques et les plats autour du crabe : le matoutou

 

 

Le plat de crabes matoutou est dégusté à Pâques. Cette tradition provient de l’époque de l’esclavage. Les esclaves n’ayant pas le droit de consommer de la viande ils l’ont remplacé par un plat à base de crabes de terre : le matoutou. La recette se compose de crabes nettoyés et lavés dans du jus de citron, de graisse extraite de la carapace de l’animal, d’ail, de sel, de poivre, de feuille de bois d’Inde, de la pâte ou de la poudre de colombo, du piment et du persil.

 

 

Outre cet aspect culinaire, Pâques marque aussi une fête religieuse fondamentale pour les martiniquais, dont beaucoup sont très croyants et pratiquants. Avec de nombreux chemins de croix et messes notamment à la cathédrale Saint-Louis à Fort-de-France.

 

 

Les célébrations autour de l’abolition de l’esclavage

 

 

En Martinique, l’esclavage fut officiellement aboli le 22 mai 1848. Cette date est donc celle à laquelle on commémore cet événement qui libéra de leurs chaines plus de 60 000 esclaves sur l’île. Des commémorations ont lieu un peu partout en Martinique et notamment près des lieux de mémoire comme :

 

 

  • Cap 110 à Anse Cafard au Diamant : cette oeuvre unique est composée de 15 statues serrées les une contre les autres.

 

 

 

La Toussaint et les traditions mortuaires

 

 

En Martinique la fête religieuse de la Toussaint a lieu sur deux jours les 1er et 2 novembre. Il s’agit d’une fête familiale au cours de laquelle chacun se recueille dans les cimetières pour rendre hommage à ses proches disparus. Une coutume qui se vit à la nuit tombée à la lueur des bougies.

 

 

Sur l’île la couleur du deuil est le blanc, raison pour laquelle les tombes et cimetières sont peints dans cette teinte. Une coutume héritée des anciens esclaves qui portaient des tenues blanches lors des funérailles.

 

 

Même si certaines traditions mortuaires, comme la veillée du corps, s’estompent peu à peu, les martiniquais continuent à en respecter quelques-unes comme celle des prières pendant les neuf jours qui suivent le décès.

 

 


Quelles sont les traditions martiniquaises ?

 

 

Le quimbois : le vaudou local

 

 

Cousin du vaudou, le quimbois est une pratique issue des traditions animistes africaines. Il s’agit d’une forme de magie qui se serait développée en résistance à l’esclavage : à la fois magie noire, sorcellerie, spiritualité et mysticisme. Certains martiniquais continuent à consulter le quimboiseur pour se protéger des sortilèges, concocter des charmes d’amour, entrer en relation avec les esprits ou se soigner par les plantes.

 

 

Le quimbois se pratique aussi à travers des sacrifices d’animaux tel que le poulet ou des potions à base de venin de serpent, plantes, racines ou alcool.

 

 

Le Lasotè : la culture de la terre en groupe

 

 

Le Lasotè consiste à cultiver la terre en groupe pour mutualiser les forces. Ce mode d’agriculture se pratiquait beaucoup dans les exploitations en pente pour des travaux comme l’étanchéité des murs, la fabrication de la farine de manioc, le glaçage des fèves de cacao ou les labours. Cette coutume, quasiment tombée en désuétude, est remise au goût du jour par des associations tel l’association LASOTE située à Fonds Saint-Denis.

 

 


L’importance de la religion

 

 

Les différentes Églises chrétiennes

 

 

Plus de 90% de la population martiniquaise est de tradition chrétienne catholique. Le paysage est fortement marqué par la présence de multiples églises dont la cathédrale Saint-Louis à Fort-de-France qui est considérée comme l’une des plus belles des Caraïbes. 49 paroisses et deux monastères bénédictins sont également présents.

 

 

Il s’agit de petites minorités mais l’île compte aussi d’autres confessions chrétiennes comme les adventistes du septième jour, les témoins de Jéhovah ou les évangélistes baptistes.

 

 

Les autres religions

 

 

La religion juive, l’hindouisme et l’islam sont aussi présents en Martinique à travers quelques lieux de culte, notamment une synagogue à Schoelcher ou une mosquée dotée d’une école coranique à Fort-de-France.

 

 


La yole de Martinique et le tour de l’île

 

 

La yole de Martinique figure désormais au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco. Ce bateau est issu d’une architecture traditionnelle. Il s’agit d’une embarcation légère et rapide à une ou deux voiles. L’équilibre est généré par les équipiers qui y prennent place et se tiennent à l’aide de longues perches qui ne sont pas fixées. La yole est aussi utilisée par les pêcheurs le long des côtes de l’île.

 

 

Chaque année a lieu le tour des yoles de la Martinique. Cet événement sportif a lieu de fin juillet à début août à travers sept étapes qui mettent aux prises les meilleurs compétiteurs sur les côtes au large de Sainte-Anne, le Diamant ou Fort-de-France. Vous pouvez suivre les régates depuis des bateaux suiveurs.

 

 


Quels sont les tissus et costumes traditionnels ?

 

 

Le madras

 

 

Le madras est un tissu très coloré né au XVIIe siècle. A l’origine il est fabriqué à l’aide de fils de bananiers teints puis d’un mélange avec du coton puis de coton seul. Son lieu de naissance est la ville de Madras (aujourd’hui Chennai) en Inde.

 

 

Il arrive en Martinique avec l’abolition de l’esclavage en 1848 et la venue d’un personnel indien qui accompagne les anglais. Mélange de couleurs multiples, souvent rouges, jaunes ou vertes, il sert à confectionner tous types de vêtements : coiffes mais aussi robes, chemises, jupes, torchons ou nappes.

 

 

 💡 Tous les marchés, boutiques de souvenirs, de tissus ou merceries vendent des vêtements ou du tissu madras. Une belle occasion pour ramener un souvenir coloré et original.

 

 

 

Les tenues et les coiffes créoles

 

 

Les tenues et coiffes créoles, confectionnées en tissu de mafras, revêtent un grand symbolisme. Par exemple :

 

 

  • Le jaune représente le printemps.
  • Le rouge le mariage.
  • Et le bleu krishna, divinité centrale de l’hindouisme.

 

 


Quels sont les plats typiques de la gastronomie en Martinique ?

 

 

Les accras

 

 

Les accras constituent la recette antillaise et martiniquaise par excellence. On connait les accras de morue mais il existe bien d’autres façons de les accommoder : avec des crevettes, du thon, du cabillaud, du crabe, des oursins, des légumes, du potiron, du coco ou de la papaye. Ces beignets frits se marient avec tout.

 

 

Le poulet boucané

 

 

Savoureux et croquant le poulet boucané se cuisine au barbecue. Il est mariné et très souvent servi avec une sauce chien composée de persil plat, gousses d’ail, cives, oignon et piment. Vous pouvez ajouter du citron vert, du sel et du poivre. Ce poulet est souvent servi avec du riz.

 

 

Les desserts

 

 

Les desserts sont aussi le petit péché mignon de la gastronomie antillaise. On peut citer le flanc au coco ou le blanc-manger coco, le gâteau à l’ananas, les pâtés à la confiture, le pudding aux pruneaux, le gâteau patate, les sorbets, les bananes flambées au rhum ou les salades de fruits frais.

 

 

Le rhum

 

 

Encore aujourd’hui de nombreuses distilleries fabriquent du rhum de manière traditionnelle et nombre d’entre elles se visitent. La plus connue est sans nul doute la distillerie Saint-James à Sainte-Marie : plus de 3 millions de litres de rhum sortent de son usine chaque année. Vous pouvez aussi déguster, avec modération, les rhums de la distillerie Depaz au pied de la Montagne Pelée à Saint-Pierre, la distillerie Neisson au Carbet, la Favorite à Fort-de-France ou l’Habitation Clément au François.

 

 


Quelles sont les musiques martiniquaises ?

 

 

Le bèlè

 

 

Le bèlè est une tradition de musique et de danses qui remonte à la période de l’esclavage. Selon certaines sources sa présence serait attestée sur les plantations de Sainte-Marie en Martinique. Il s’agit d’un mélange de percussions et de voix : les paroles sont toujours prononcées en langue créole. Et la danse s’effectue en couple.

 

 

Il existe aujourd’hui deux répertoires bien distincts de bèlè : l’un pour le sud qui est pratiqué dans la région des Anses d’Arlet et du Diamant qui s’appelle le bélé lisid. Et un autre au nord le bèlè lino autour de Sainte-Marie.

 

 

Le zouk

 

 

Le zouk est né en Guadeloupe à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Il est popularisé par le groupe Kassav’. Il s’exporte en Martinique dans les années 1990 avec les groupes Kwak et Taxi Kréol.

 

 

Ce style musical est caractérisé par un tempo rapide de 120 à 145 bpm, des percussions et une forte section de cuivres.

 

 

Les danses et la biguine

 

 

La biguine est un style musical et une danse originaires de Saint-Pierre en Martinique. Elle est parfois considérée comme l’ancêtre du jazz par les musiciens américains. Elle connait un âge d’or en France métropolitaine dans les années 1920 à 1950 : si elle n’y est plus très en vogue aujourd’hui la biguine reste une tradition vivace en Martinique.

 

 


L’architecture en Martinique : de multiples influences

 

 

Les cases

 

 

Les cases créoles sont des habitats traditionnels dont de nombreux vestiges subsistent encore aux quatre coins de l’île même si nombre d’entre elles ont été détruites par les catastrophes naturelles comme l’éruption du Piton de la Fournaise ou les multiples cyclones ou tempêtes tropicales. Le site dans lequel on en trouve le plus reste la Savane des Esclaves aux Trois-Îlets. Sur 3 hectares 25 cases traditionnelles sont conservées ainsi qu’un jardin créole et un jardin médicinal.

 

 

Les maisons de maîtres et habitations

 

 

Les maisons de maitre sont celles des colons européens, propriétaires d’exploitations agricoles dans lesquelles ils employaient souvent des esclaves. Ces maisons créoles typiques recèlent souvent un étage et une grande terrasse ainsi qu’une architecture dite en taille de guêpe qui évoque les différentes alvéoles d’une ruche. Quelques-unes de ces Habitations se visitent : elles sont souvent adossées à une distillerie. La plus célèbre est sans doute l’Habitation Clément au François. On peut aussi citer l’Habitation Saint-Etienne et ses superbes jardins au Gros Morne ou l’Habitation Depaz à Saint-Pierre.

 

 


FAQ

 

 

Quelle est la culture emblématique de la Martinique ?

 

 

La Martinique recèle un mélange de cultures de diverses origines, importées par les colons européens, les esclaves venus d’Afrique ou les différentes populations originaires d’Asie. Ainsi le tissu madras est arrivé dans les bagages du personnel indien des colons anglais.

 

 

Quelle est la religion de la Martinique ?

 

 

La religion majoritaire en Martinique est la religion catholique avec plus de 90% de pratiquants dans la population totale. Mais il existe aussi d’autres Eglises chrétiennes comme les adventistes ou les baptistes ainsi que des pratiquants des religions juives et musulmanes. Il y a d’ailleurs une synagogue à Schoelcher et une mosquée à Fort-de-France.

 

 

Quelle est la musique traditionnelle de la Martinique ?

 

 

Le bèlè est la musique traditionnelle de la Martinique : c’est aussi une danse animée au son des tambours. Elle est née dans les plantations dans lesquelles travaillaient les esclaves. On peut aussi citer le zouk, importé de Guadeloupe, et la biguine, un style musical qui aurait inspiré le jazz. 

 

 


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